Vanessa Dolmen

Comédienne

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé la scène.

A mon échelle de petite fille, cela signifiait prendre d’assaut le salon, la terrasse ou tout espace disponible et partir à l’aventure en ouvrant toutes les malles, les placards, les valises à la recherche de la robe, du chapeau, des foulards, des lunettes bref de la pièce qui donnerait vie à mes personnages ! Et bien sûr le public. Qu’il était doux dans ces moments là d’appartenir à une grande fratrie, sans compter les cousins, parents, tantes, oncles, voisins et toute âme disposée à voyager avec moi dans ce monde que j’inventais !

Les jolies ailes que je tentais de déployer furent vd-50,medium_large.1400062389@Pola(20150330164858)stoppées dans leur élan, il avait été décrété que je n’étais pas l’artiste de la famille… Je rangeai dans un coin de mon âme ce rêve fou de devenir comédienne! J’optai pour une vie prétendument raisonnable avec en poche un baccalauréat littéraire et des études d’Anglais. Prof, voilà un métier sérieux. A défaut d’avoir la vocation d’enseigner à nos chères têtes brunes, crépues, frisées ou blondes, j’assouvis mon amour de la langue anglaise.

Alors que je rédigeais mon mémoire sur l’influence de la Blaxploitation vd-60,medium_large.1400062447@Pola(20150330164824)sur le cinéma de Spike Lee – à vos souhaits mademoiselle – la vie a mis sur mon chemin une bande de joyeux lurons travailleurs qui répondaient au doux nom de Makandal Production (Ne jamais sous estimer l’importance du rayon BD de la FNAC car c’est bien là qu’eût lieu l’heureuse rencontre!). S’en suivra un pilote ambitieux : Shakara, sorte de passerelle culturelle de la diaspora noire, le projet n’aboutira pas mais mon voyage télévisuel, lui, prendra de l’ampleur d’abord en Afrique subsaharienne et en Jamaïque puis en France.

Canal+ sera la première chaîne nationale à me faire confiance, j’ai fait la pluie et le beau temps 2 saisons durant, puis France Télévisions fera appel à moi pour un voyage dans le temps de l’humour et des émissions Tv tous les après-midi « Pour le plaisir », avant de parcourir la France au sein d’une exubérante colonie de vacances nommée « Intervilles ».

Lorsque l’heure de la rentrée sonnera, j’animerai le « Grand tournoi de l’Histoire » agrémenté d’un zeste de « Bêtisier » et de « Musiques de films en fête » car enfin, il faut bien respirer ! Moi girouette ? Pas du tout , ce n’est pas le vent mais bien mes envies qui me servent de moteur et elles sont infinies !, Illimitées mais en phase avec notre société à l’image du VIP Club (Very Intéressantes Personnes) qui met en lumière la France multiculturelle, la France d’aujourd’hui !

Toutes ces années d’antenne, les décors, le public, l’adrénaline du direct me rappelaient le plaisir que j’avais enfant sans toutefois l’égaler.

Et l’envie assourdie, a fini par se faire entendre (ENFIN!). Oui. Elle a fini par s’affranchir et prendre toute sa place. Trois petits tours plus tard, je me suis lancée chez Art’aire Studio, Blanche Salant & Paul Weaver et au Studio Pygmalion.

vd-70,medium_large.1400062489@Pola(20150330164747)Je prête désormais mon corps, ma voix, mon énergie, ma fantaisie à mes personnages. J’ai si souvent encouragé le public à tenter sa chance (les téléspectateurs du loto peuvent en attester!), à mon tour à présent de transformer mon ticket en ticket gagnant !

Hasard, Chance, Destin… peu importe, mes rêves deviennent réalité et je rêve grand, je rêve loin, je rêve beau et j’acte !

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